François Thibault signe cette chronique intitulée “Le rock à l’assaut de la World company”. Il présente la compilation “Antimondial” sur laquelle il est possible de retrouver Fraction !

Bienvenue dans le 3ème millénaire ! Dans ce monde global et déshumanisé où l’homme n’est plus qu’une marchandise ! Mais attention, aucune forteresse n’est imprenable et la citadelle s’effrite. Astérix, pas plus qu’Obélix, n’a peur de César.

En Amérique du Sud les indiens du Chiapas enfilent leurs cagoules et descendent de leurs montagnes alors qu’en France les paysans attaquent les Mc Donald’s, symboles d’une vision du monde hégémonique et totalitaire. De Gênes à Seattle, de Bruxelles à Millau, des manifestants protestent aux quatre coins du monde au milieu des gaz lacrimogènes et les artistes se mobilisent contre les méfaits de la globalisation. Ces artistes, qui sont-ils ?
Il y a tout d’abord les utopistes qui, comme Manu Chao, le néo-babos en puncho péruvien, rêvent d’une société sans frontières où tout le monde s’aimerait, où tout le monde il est beau il est gentil ….. Une autre forme de mondialisme.

Il y a ensuite les opportunistes sur surfent sur la vague de la contestation anti-mondiale parce que c’est, nous ne y trompons pas, à la mode et dans le vent. Ainsi en est-il de Noir Désir, le rockers de Vivendi, qui commettent là le paradoxe de s’insurger contre un système qui justement les fait vivre. Un peu comme un adolescent qui se révolte contre ses parents. L’argent n’a pas d’odeur me direz vous …..
Il y a enfin des groupes sincères qui, de la banlieue havraise à Montréal, de Nice à Paris, en passant par Lyon, Nancy, Toulouse et Châteauroux, hurlent d’une seule et même voix leur rage de la mondialisation et leur droit à la différence.

Ces groupes, vous les trouverez, sur Anti-Mondial, la nouvelle compilation de Bleu Blanc Rock. Ce CD est autre chose qu’une simple compil : c’est une arme de combat contre la pensée unique. Alors, achetez-la massivement, dupliquez-la, gravez-la et diffusez-la autour de vous. Vous contribuerez ainsi à faire découvrir autour de vous le mal global engendré par la mondialisation.