Paru dans Jeune Résistance n°25 (hiver 2001)
Vous avez aimé « le son d’histoire », vous aller adorer « Reconquista » qui est sans conteste le disque le plus abouti qu’ait jamais enregistré FRACTION.
En tout cas, à la rédaction, on ne cesse de le mettre en boucle. Tous ceux qui jusqu’ici avaient du mal avec le son guerillero des métalleux niçois vont pouvoir se faire butiner les oreilles et en redemander. Ils découvriront une formation à la sonorité très particulière, trait d’union entre le hard-core, le métal et le bon gros keupon qui tâche, comme on l’aime. Une batterie surpuissante, une basse marteau-pilon, des guitares décapantes comme du destop et un chanteur pionnier dans l’art de combiner les voix rauques avec grâce et harmonie. Voilà quelle est la recette de la potion magique à Nice. Il paraît d’ailleurs que Panoramix cherche à s’y rendre.
Le thème de ce 5 titres ? L’immigration. Pas celle qui fait vomir Dupont-Lajoie, mais cet esclavage mondial des temps modernes, ce trafic de populations à bas prix pour le plus grand profit du patronat, dénué de sentiment identitaire, et pour qui seule compte la rentabilité.
La surprise ? « C’est ce soir », une ballade presque progressive où, sur fond de chœurs cosaques, un mari dit adieu à sa femme, la guerre civile étant arrivée. Tout Guillaume Faye résumé en une chanson. Chapeau ! Qui a dit qu’il n’y avait jamais de raz de marée sur la côte d’Azur ?
Mots clefs : Fraction, Jeune Résistance, Reconquista
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